Ici, on vit au rythme du ressac, du clapotis des mâts… et du ronron des chats.

C’est Kalista Elia qui m’a raconté cette histoire, elle qui a écrit les Histoires Jamais Entendues sous un olivier en Grèce. Et c’est peut-être à Hydra que notre DA Nicolas Vesin s’est inspiré des chats pour réaliser la splendide couverture de son livre. Moi, je n’ai encore jamais mis les pieds en Grèce.

Bienvenue sur l’île d’Hydra, dans le golfe Saronique, à 1h30 d’Athènes. Un petit joyau suspendu entre mer Égée et carte postale. Mais ce qui frappe le plus en descendant du ferry, ce n’est ni l’absence de voiture (elles sont interdites), ni les ruelles pavées qui grimpent vers les collines. C’est une population à quatre pattes, libre, photogénique, souveraine : les chats.

Ils dorment sur les tables des tavernes, posent sur les bancs, traversent la jetée comme des stars en pleine tournée. Hydra est leur territoire, les habitants et les touristes s’y plient avec tendresse. Ils sont nourris, soignés, parfois même adoptés. Certains portent un collier, d’autres ont simplement conquis un cœur ou deux.

Un refuge local, HydraArk, œuvre pour leur bien-être, avec l’aide de bénévoles et d’associations internationales. Le lien entre les humains et les félins est ancien ici. Peut-être parce qu’Hydra est restée hors du temps. Peut-être parce qu’un chat est l’animal idéal d’un lieu sans voiture, sans bruit, sans urgence.

Ce n’est pas un hasard si Leonard Cohen, tombé amoureux de l’île dans les années 60, y a écrit une grande partie de ses chansons… accompagné, dit-on, d’un chat noir.

Sur Hydra, les chats ne sont pas domestiqués. Ce sont les humains qui le sont.

Bertrand, éditeur des Histoires Jamais Entendues
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Sources :