Chaque année, la fête du Printemps, aussi appelée guonian, marque le Nouvel An chinois avec des pétards, des décorations rouges et des célébrations familiales. Mais d’où viennent ces traditions ? La réponse se trouve dans une ancienne légende transmise de génération en génération : celle du Nian, un redoutable monstre que les villageois ont dû apprendre à repousser.

Un monstre redouté par les villageois

Selon la légende, le Nian était une créature féroce vivant au fond de la mer. Chaque veille du Nouvel An, il sortait de son repaire pour terroriser les villages, attaquer le bétail et menacer les habitants. Face à ce fléau, la population n’avait d’autre choix que de fuir dans les montagnes, abandonnant temporairement leurs maisons pour échapper à la fureur du monstre.

Un jour, un vieil homme mystérieux fit son apparition dans un village sur le point d’être attaqué. Alors que les habitants s’apprêtaient à partir, il leur assura qu’il savait comment chasser le Nian. Intrigués, ils lui laissèrent une maison pour la nuit. À minuit, lorsque la créature surgit, elle s’arrêta net en découvrant des papiers rouges accrochés aux portes et des flammes illuminant la maison. Soudain, des détonations éclatèrent dans la cour. Pris de panique, le Nian s’enfuit sans demander son reste.

L’origine des traditions du Nouvel An

Au matin, les villageois, stupéfaits de voir leur village intact, comprirent que le monstre redoutait la couleur rouge, la lumière et le bruit des explosions. Dès lors, chaque année, la veille du Nouvel An, ils prirent l’habitude de coller des papiers rouges sur les portes, d’allumer des lanternes et de faire exploser des pétards pour éloigner définitivement la menace du Nian.

Avec le temps, cette pratique s’est répandue à travers toute la Chine, devenant un rituel incontournable du Nouvel An. Aujourd’hui encore, les célébrations du guonian perpétuent cette tradition millénaire, symbole de renouveau et de prospérité.

Bertrand, éditeur des Histoires Jamais Entendues

Image (c) Centre Culturel de Chine